Une histoire ancestrale
De l’Argentine au Brésil en passant par l’Uruguay et le Paraguay, le maté est une boisson consommée depuis des siècles. A l’origine, elle était utilisée par les Guaranis qui l’appréciaient pour ses nombreux bienfaits. Le maté servait également de monnaie d’échange entre les Guaranis et les Incas.
Les feuilles de la plante étaient consommées de plusieurs façons. Elles étaient soit mâchées, soit mélangées dans de l’eau dans une petite courge creusée. C’est à partir du XVIe siècle que l’usage de cette courge utilisée comme calebasse se développe et que la consommation de maté s’étend sur tout le continent.
La fabrication du maté
La yerba maté fait partie de l’espèce Ilex paraguariensis s’apparentant à la famille du houx. Nécessitant un climat subtropical, à la fois humide et ensoleillé, la plante est cultivée dans quatre pays : l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Pour fabriquer la boisson, les feuilles cueillies sont d’abord chauffées 20 à 30 secondes pour stopper l’oxydation avant d’être séchées pour abaisser leur taux d’humidité à 5 ou 6 %. Puis elles sont hachées et stockées pendant quelques mois (jusqu’à 2 ans) pour gagner une belle concentration aromatique.
Enfin, elles sont calibrées et mélangées afin d’obtenir le grade souhaité. Le travail de calibrage des feuilles influence fortement la texture : plus les feuilles sont grandes, plus le maté sera rond ; tandis qu’un maté aux feuilles très brisées sera beaucoup plus corsé.
Les accessoires indispensables
Pour préparer son maté selon la méthode du « maté cebado », on utilise deux accessoires traditionnels : la calebasse et la bombilla. La calebasse est l’héritage des courges creusées par les Guaranis, et la bombilla est une sorte de paille trouée à l’extrémité qui permet d’aspirer la boisson sans avaler les feuilles. Ce mode de préparation est un véritable rituel en Amérique du Sud. Le maté se partage entre amis qui, réunis en cercle, se font passer la calebasse.